Les GUEBRIANT.7 C'est celui là même qui à la suite du décès de d'Erlach, tint la...

Les GUEBRIANT.7

C'est celui là même qui à la suite du décès de d'Erlach, tint la place en qualité de gouverneur. Mais Mazarin ne l'entendait pas de cette oreille. On craignait en outre que cette place forte assez importante ne fut remise aux mains des Impériaux. Il s'agissait donc de la "tenir " Le gouvernement devait officiellement en revenir à un certain Tilladet, beau-frère de Le Tellier, secrétaire d'Etat à la guerre depuis 1643! Il sera pourvu officiellement de sa charge le 12 mars 1650, Il avait une certaine expérience ayant occupé le même office à Bapaume en 1645.

Charlevoye chassa Tilladet qui était venu au nom du roi pour en prendre possession.

Cette affaire de Brisach occupa beaucoup de monde.

*En mai 1651, on ne tarissait pas d'éloges sur Mme de Guebriant.

*En juillet Paris reçut une députation du lieutenant et de la garnison de Brisach, qui demandait à ce que le neveu de Mme de Guebriant devint le gouverneur.

*La Duchesse de Montpensier elle-même par l'intermédiaire des frères Buris: "Je lui dis de leur écrire que je trouverois, du jour au lendemain, de quoi payer le garnison et récompenser Charlevoix, s'il vouloit sortir [de la place], et que je serois fort aise d'en être maîtresse…………………Je trouvai cela le plus beau du monde et le plus digne de moi : car cela m'auroit fait considérer à la cour dans notre parti, et dans un traité j'y aurois trouvé mon compte

*Mazarin lui-même, qui revenait en mai 1651 sur son désir d'en devenir le maitre "pour avoir une retraite qui fust seure et honorable….."

* Mme de Guebriant que les mauvaises langues soupçonnèrent de vouloir se faire nommer gouverneur de Brisach. Ou qui envisageait de confier la place à ses neveux, enfants de son frère, l'ancien gouverneur de la Capelle

* Le Comte d'Harcourt qui avait acheté le gouvernement de Philisbourg pour 100 000 livres

Elle s'en vint donc à Brisach rencontrer Charlevoye. Et comme pour l'escadron de la reine elle avait emmené avec elle, une fort jolie dame. Ce qui devait arriver arriva, Charlevoix devint, comme par hasard………. amoureux de la jolie dame. Un jour que celle-ci se prétendait malade elle obligea donc Charlevoye à venir la voir. On profita de se déplacement pour le retenir …….fermement. Il fut emmené à Phillipsburg. Mais lorsque la Maréchale s'en revint à Brisach la garnison ne lui fit aucunement bon accueil et elle dut s'enfuir avec quelques officiers sous peine de d'être arrêtée et échangée contre Charlevoye. La place resta sans maitre. Charlevoye et n'obtint sa liberté sur que la promesse de rendre la place au Comte d'Harcourt. Ce dernier quitta brusquement la Guyenne "incognito" et le siège de Villeneuve en 1652 ! Espérant ainsi qu'une fois maitre de la place, la Cour lui en serait reconnaissante et donc plus à l'aise pour le récompenser………….

Tout cet imbroglio se déroule au milieu du XVII à l'époque de la Fronde, à un moment où le jeune Louis XIV est mineur, sa mère régente et Mazarin hors de France pour quelques mois.

Madame de Guébriant pu s'enorgueillir d'avoir conservé la place à la France…..

Elle mourut à Périgueux lors des préparatifs de la paix des Pyrénées, comme première dame d'honneur de la jeune reine Marie Thérèse d'Autriche.

Bibliographie.

* Revue des Deux Mondes. 1829

*evue des Deux Mondes. févr. 1883.

*Mémoires de Omer Talon, Volume 62)

*La Revue du mois-1913(T15,N85à T5,N90)

*M.Vanhuffel: Documents inédits concernant l'histoire de France et plus particulièrement l'Alsace et son gouvernements sous le règne de Louis XIV. Charles HIngray.Paris 1840

*Mémoires de Saint-Simon : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau / notes et appendices par A. de Boislisle - Tome 7

*erlach:

En 1649-1650, son comportement en Principauté de Liège à la tête de ses hommes lui a valu que son nom devienne un nom commun en wallon, « harlake », signifiant « bandit, fripon »